Issy, le droit des enfants est une priorité communale. C'est vrai que beaucoup d'actions sont menées, par des gens compétents, qui croient vraiment fort à l'intérêt social de leur mission.
Et pourtant, ce système n'empêche pas les dérapages. Issy aussi crée de l'exclusion, de la discrimination pour des familles stigmatisées par leur voisinage et que l'on interdit de séjour.
Pour un jeune qui dérange, on chasse une famille entière, on la renvoie à la misère. Le désespoir ne guette alors pas seulement ceux qui passent leurs jours et leurs nuits à sauvegarder la part d'humanité qui devrait guider chacune de nos actions.
La désépérance se transmet aux petits frères. Quel modèle colporte-t-on, collectivement, quand les institutions scolaires refusent d'accueillir ces petits ? Quel modèle d'intégration affirme-t-on quand la pression se fait pour rejetter ces enfants ?
Oui, en 2005, des enfants ont été stigmatisés, rejetés, évacués d'Issy-les-Moulineaux parce qu'ils avaient des grands frères qu'on ne voulait plus voir sévir dans la ville.
Oui, en 2005, des familles ont été expulsées manu militari pour défendre l'ordre établi au mépris de la tradition républicaine que nous portons sur le fronton des écoles...
.... enfin, sauf qu'à Issy, justement, la devise n'est pas inscrite au fronton des écoles !
Merci à toutes celles et à tous ceux qui, au quoditien, dans leur travail ou dans leur action militante nous permettent de garder la tête haute et de faire que la majorité des enfants de la ville soient inclus dans notre monde.
N'oublions pourtant pas que sur les marges de ce monde, près de nous, dans nos quartiers, dans nos immeubles, d'autres enfants, d'autres familles ont aussi besoin du soutien collectif qui les aidera à préparer leur avenir parmi nous.
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