Cet après-midi, un vent fort d’émotion a parcouru le plateau d’Issy. L’hommage respectueux rendu à Madeleine Vincent a réuni tous ceux pour qui notre monde serait différent si les héros modestes dont elle est n’avaient lutté pour l’avenir de nos enfants.
Les obsèques de Madeleine Vincent ont réuni des centaines de personnes. Dans l’amour pour les siens, sa rébellion contre l’ordre fasciste, sa résistance à l’oppression, ses espoirs d’un monde solidaire où les femmes auraient, au même titre que les hommes, la possibilité de s’épanouir, dans la liberté et la solidarité internationale, j'ai retrouvé les bercements de ma grand-mère cégétiste, les discussions avec les vendeurs de l’Huma le dimanche chez mes parents à l’apéro, l’attente impatiente de mes 15 ans du récital de Jean Ferrat à la Maison de la Culture de Bourges.
Nous étions nombreux aussi à entendre, dans cette émotion partagée et les larmes ravalées, le désir de continuer la lutte pour le progrès de l’humanité, le besoin que la liberté reste un fondement de nos sociétés et l’espoir que les solidarités retrouvées permettent enfin la fraternité des femmes et des hommes du Sud, du Nord, d’Issy ou d’ailleurs.
Tout cela a soufflé, un moment, sur le plateau et puis, de rose rouge en rose rouge, nous sommes retournés dans notre vie, à nos échecs et nos envies.
La mémoire d’un futur meilleur reste d’actualité. A nous de continuer, encore et encore, et à passer la flamme aux générations qui se succèdent. Le vent de l'espoir ne s'arrête jamais de souffler
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