Bonne nouvelle nous dit la rumeur médiatique : EDF a doublé son bénéfice annuel qui a atteint 3,24 milliards d'euros, la moitié étant réalisé en France. La compagnie va redistribuer 1,44 milliard d'euros de dividende. On aurait pu en faire profiter les clients qui ont payé
Dans le même temps, on apprend que 20.000 suppressions d’emploi sont programmées d’ici à cinq ans et qu’en plus EDF veut maintenant se positionner sur le marché gazier pour devenir un « grand groupe énergétique »
Parallèlement, Gaz de France, qui au nom de l’orthodoxie libérale et dérégulatrice des services publics devait se séparer d’EDF pour ne pas fausser la concurrence, fusionne aujourd’hui avec Suez pour faire un groupe énergétique complet…
A part les actionnaires et les copains de ceux qui prennent ces décisions de démantèlement et de partage de la richesse nationale, on se demande ce qui va être positif pour les habitants dont la facture de gaz et d’électricité va servir de tirelire aux rentiers. Pour leur plaire, on va « ajuster l’emploi » pour réaliser des gains de productivité jsuqu’à ce que le service se dégrade tellement qu’il faudra songer à renationaliser comme cela se passe en Angleterre et même aux Etats-Unis pour certaines compagnies d’énergie…..
On le voit bien, les réseaux nécessaires à la vie, l’énergie, eau (oops, tabou à Issy…. Voir le site de la section PS www.psissy.com pour toutes les infos sur ce sujet) sont de fait dans des situations de monopole et c’est par un réel contrôle des usagers que leur gestion devrait passer.
Une autre nouvelle en passant : Dior, bénéfice en hausse de 12,5%, les employés ruinent leur santé quand les actionnaires trinquent à leur profits en hausse de 20%.
Merci les petites mains qui sont dans les soutes et qui rament, pour suivre les caprices des créateurs. Vous passez vos jours et vos nuits, parfois 30 heures d’affilée à piquer, refaire, défaire, repiquer, sans soucis pour vos yeux fatigués. Les conditions de travail dans les ateliers des « maisons de haute couture » sont indignes. Qui nous racontera la réalité des 700 heures de travail pour la robe de mariée de la fille du patron ? Ce n’est pas cette noce obscène alors que notre pays redécouvre la pauvreté qui est la vraie vie, mais bien le travail des couturières…
Car, le croiriez-vous si on le disait au 20 heures ? Dans notre pays riche, il reste des pauvres. Ils sont même de plus en plus nombreux. Aujourd’hui, 2,5 millions de personnes sont payées au SMIC (17% des actifs). C’est énorme, leur nombre augmente de 1% par an et cela va encore progresser.
Dans le même temps, on apprend que la pauvreté s’accroît dans des proportions très importantes : notre pays compte 7 millions de pauvres ( 3 millions de familles, 12% de la population). C’est à partir de 2003 que la tendance à la diminution de la pauvreté qui se prolongeait depuis le milieu du XXe siècle a basculé. En fait, depuis que l’on a un gouvernement libéral, de coquins et de copains qui font tout pour favoriser les plus favorisés.
Rassurons nous comme on peut : on meurt encore rarement de faim en France en 2006. Simplement, dans le silence, des millions d’enfants, d’hommes et de femmes vivent en marge de notre société. Ils n’aspirent pas seulement à manger, mais à avoir un logement décent, à étudier ou travailler, à se soigner... comme les autres dans notre pays dont le niveau de richesse devrait le leur permettre.
La misère n’est pas encore là, mais on s’en rapproche, on s’en rapproche, on s’en rapproche...
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