La Gauche de gouvernement, pour laquelle je milite, s'est obstinée, depuis 1983, à construire des catalogues de mesures catégorielles. C'est la CAMIF, catalogue hiver, printemps-été, plus quelques promotions entre les deux. Nous avons perdu le fil. Oublié que la société est un tout, composé d'individus bien sûr, mais que sans envie collective nous ne pouvions rien.
Chacun chez soi, devant les écrans, attendant la bonne parole de nos auguste augures qui savaient eux ce qui est bon pour le peuple, soit par naissance aristocrates surranés qui ont oublié d'évoluer, soit par mérite, ayant profité de l'ascenseur républicain jusqu'à nous donner des leçons sur ce qu'est la gauche.
Cela nous a donné l'économisme absolu, le capitalisme violent et la baisse des impôts pour les riches entamée sous un gouvernement de gauche. Oubliée la pédagogie sur la République, oubliées les valeurs de la solidarité globale et nationale envers les ouvriers et les employés, la majorité de nos concitoyens, oubliée l'éducation permanente. Le règne de l'argent fou de la dernière décennie du siècle passé a enfanté la décomposition de notre mode de gouvernance d'aujourd'hui.
Il est temps de changer d'ère. Comment peut-on encore croire tous ceux qui ont fait ce qu'ils ont pu mais ont échoué et laissé évoluer notre société dans une explosion de la pauvreté et de l'exclusion ? Comment faire confiance à ces coteries qui gèrent les affaires depuis plus de 30 ans ? Comment les obliger à se retirer pour faire les vieux sages sous un arbre ? Qu'ils laissent ceux qui vont devoir payer leurs erreurs pendant des décennies prendre en main leur destin.
Aujourd'hui j'ai des désirs d'avenir pour mes enfants, j'ai des désirs d'avenir pour la planète, j'ai des désirs d'avenir pour une solidarité retrouvée. Aujourd'hui, nous préparons demain. Et nous ne voulons plus d'un nouveau catalogue de mesures démodées avant d'avoir été imprimées.
Nous voulons un espoir, une vision, un avenir. Alors oui, Ségolène Royal nous aide dans cette démarche du reconstruire ensemble, avec le parti socialiste mais aussi en dehors de parti socialiste, avec des gens de gauche mais aussi avec des gens d'ailleurs. Pour cela cette démarche est porteuse, fait envie, donne des ailes, nous entraîne vers le basculement des générations, le renouvellement des pratiques. Elle nous redonne le désir de faire de la politique, c'est à dire de penser l'avenir. Ce bousculement est porté par des milliers de gens de partout qui n'en peuvent plus de voir les mêmes, qui n'en peuvent plus de ne pas être entendus. C'est tout simple, on ne veut plus des sortants. Ségolène Royal nous ouvre cette fenêtre et nous allons tous nous y engouffrer.
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