Une annecdote, en passant par le boulevard Rodin.
Voie départementale de première importance, un traffic conséquent à toutes les heures du jour, dans les deux sens, une vitesse beaucoup trop rapide dès que c'est fluide.
Au milieu de la pente, un passage piéton pour traverser de l'escalier ouest du Parc Rodin vers le passage des Panoramas et l'escalier du Chemin des vignes.
Un matin de la semaine dernière, un gros ancrage dans le sol du trottoir, coté parc. Chic me suis-je dit, ce passage piéton va être enfin sécurisé avec un feu de circulation à commande manuelle. Juste pour le fun, essayez de traverser ou mieux, de faire traverser un groupe d'enfants de l'école des Epinettes qui va à une animation du Cube. Ca fait chaud au coeur de voir le peu de cas que font la majorité des automobilistes de nos bambins, même en groupe. Je vous laisse imaginer ce qui se passe si c'est une mamie un peu lente qui traverse avec son chien. J'en ai vu accélérer !
Un feu de circulation disais-je, quel naïf, que nenni.
Le lendemain matin, embouteillage plus important que d'habitute, depuis Percy. Un gros camion bloquais la file descendante. L'afficheur fou est en action. Et le soir un grand panneau de pub à rouleaux. Un de plus me direz-vous. La ville en est déjà très largement truffée. Un de plus qu'est-ce-que ça change ? Une mesquinerie ringarde qui me pousse à bêtement protester.
Avez-vous déjà pris votre temps, flané en descendant le boulevard Rodin ?
A gauche la vue sur la boucle de Seine, les coteaux de Meudon, au loin le Mont Valérien, entre les deux la ville, dense et touffue.
A droite, une série de pavillons, les uns en rénovation, les autres en reconstruction, puis les immeubles du bas de la ZAC des Epinettes, rien de bien folichon. Et dans l'oeil, une trouée verte, des arbres, des buissons, un repos pour la vue, donc pour la tête.
FINI
Aujourd'hui, quand vous descendez, vous avez la PUB qui vous gâche le peu respiration des yeux sur ce trottoir. Plus d'arbres, on ne voit que ce panneau, bien perpendiculaire à la rue, qui déroule sa propagande de consommation gluante. Une minuscule horreur.
A Issy, je n'arrive pas à m'y habituer. On nous boque les horizons, on nous ferme les perspectives. L'avenir est emmuré. Et maintenant on nous bouche les petites vues. C'est usant à la longue. Si nous n'y prenons pas garde, bientôt sous cloche, on nous privera du ciel.
Les commentaires récents