Une étude révèle un nombre d'erreurs plus élevé dans les bureaux de vote électronique
Une
étude, réalisée par une chercheuse du laboratoire d'informatique de
Nantes-Atlantique et portant sur les trois derniers scrutins nationaux,
révèle un nombre "d'erreurs" plus élevé dans les bureaux utilisant des
ordinateurs de vote que dans les bureaux traditionnels.
Cette
étude, rendue publique le 8 juillet 2008, et conduite par Chantal
Enguehard en relation avec l'Observatoire du vote, est la première
recherche quantitative sur la dématérialisation du vote dans les
élections politiques en France. Elle a été menée à partir de données
provenant de 20.051 bureaux de vote, dont environ un tiers pratiquant
le vote électronique, dans 46 communes de référence, dont 24 utilisant
des ordinateurs de vote, lors des dernières présidentielle (1er et
second tour), législatives (1er tour) et municipales (1er tour).
L'étude
montre en premier lieu que le nombre de bureaux "en erreur",
c'est-à-dire où le nombre de votes n'est pas égal au nombre
d'émargements, est bien plus élevé parmi ceux qui utilisent les
machines à voter que dans ceux qui ont recours à l'urne traditionnelle.
Globalement, sur les quatre tours d'élections étudiés, on
relève ces erreurs dans 29,8% des bureaux procédant au vote
électronique et dans 5,3% de ceux utilisant l'urne. Lors du premier
tour de la présidentielle, on mesure ainsi 3,9 fois plus de bureaux en
erreur pour le vote électronique par rapport au vote à l'urne. Ce
rapport monte à 7,5 pour les législatives et 7,8 pour les municipales,
selon l'étude.
Les anomalies du vote électronique sont vraiment prises en compte lorsque les résultats sont aberrants, par exemple comme cela est déjà arrivé à l’étranger, lorsque le nombre de voix exprimées est supérieur aux nombres d’électeurs inscrits dans le bureau de vote. En comptabilité, nous avons l’habitude de dire qu’une erreur d’un centime sur un résultat peu cacher en fait des anomalies considérables. De la même manière, un faible écart entre émargements et nombres de voix restituées par la machine peut masquer en fait une anomalie technique qui aura en même temps fait basculer une partie des votes d’un candidat à un autre. Tout le problème du citoyen réside là, il n’y a aucun contrôle démocratique possible.
Par ailleurs il serait temps que les citoyens sachent que contrairement aux affirmations faites en 2007, le vote électronique est nettement plus coûteux que le vote papier. si les gens ne sont pas sensibles à l'aspect démocratique, au moins le gaspillage de leurs impôts devraient les motiver ! Qu'attends le PS pour lancer sur le plan national une action forte sur le sujet, malgré les quelques villes socialistes qui se sont embarquées sur le chemin de l'erreur (Le Mans, Brest...).
Rédigé par : Isséen | 17 août 2008 à 12:37
D'autaunt plus que les votes peuvent être serrés comme ce fut le cas pour les cantonales à Boulogne-Billancourt.
Ces marges d'erreurs montrent le manque de fiabilité des ordinateurs de vote.
D'autant plus qu'il est impossible de recompter les voix en cas de contestation !
Rédigé par : Scognamiglio Sébastien | 30 juillet 2008 à 14:25
Pouvez-vous promouvoir l'idée d'un referendum pour ou contre une tour en centre ville?
Un vote traditionnel sans electronique sera bienvenu également!
Rédigé par : referendum | 09 juillet 2008 à 22:13