L'indécence de la situation ne saute pas aux yeux du gouvernement. Le bouclier fiscal est un boulet dans une démocratie qui a perdu ses repères.
Sarkozy s'est juré de sauver les riches avec une collection de passe-droits et de niches diverses. Il a oublié les préceptes qui fondent le pacte républicain : chacun cotise en fonction de ses moyens pour participer au financement du bien commun. Ce n'est pas l'impôt qui est en cause, mais ce que l'État en fait.
La politique de baisse des impôts est un choix de société en en faisant une nuisance qu'il faut éradiquer si l'on veut être moderne.
Or l'impôt est le moyen de faire évoluer notre modèle social, de redonner du sens à l'intérêt général et de réduire les inégalités.
Rappelons-nous l'appel pour la légitimité de l'impôt lancé en février 2007 par le mensuel Alternatives économiques
Il faut aujourd'hui rendre notre fiscalité plus juste, plus transparente et plus efficace.
Je souhaite que nous ayons le courage politique pour supprimer TOUTES les niches fiscales et les paradis fiscaux. Nous devons tout faire pour réhabiliter l'idée que l'impôt progressif est le prix équitable à payer pour bénéficier des services publics et préserver notre modèle social dans l'intérêt de tous les citoyens.
Les Socialistes réfléchissent à
une vaste réforme de l'impôt sur le revenu qui lui redonne progressivité, clarté et universalité. Il faut faire en sorte
que les plus riches payent davantage, que les couches moyennes
retrouvent une forme de dynamisme et que les couches populaires soient
protégées des effets de la crise. Vous pouvez participer aux débats avec les socialistes.
Enfin débarrassé de l'idée du plus d'impôt pour résoudre les problèmes, nous sommes bien aujourd'hui dans la logique du mieux d'impôt.
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