Le Maire d'Issy-les-Moulineaux, dans une communication béton, se vante de faire baisser les impôts à Issy-les-Moulineaux. C'est de la poudre aux yeux
Il y a plus de 2 ans que la ville d'Issy-les-Moulineaux a accumulé un trésor de plus de 50 millions d'euros, la politique d'investissements ne répondant pas aux besoins des habitants en service public de qualité.
Face àce constat, et devant une gestion non régulière des deniers publics qui impose un équilibre du budget et non la constitution de réserves sur le dos des contribuables, les élus de gauche et écologiste avaient proposé une baisse significative des taux pour tenir compte des résultats de l'inaction de la majorité municipale.Le maire avait raillé notre irresponsabilité devant la crise qui secouait les finances publiques.
Nous nous réjouissons qu'il nous rejoigne aujourd'hui avec cette décision d'atténuer un peu le poids des impôts locaux. Celle-ci touchera peu de familles isséennes du fait de l'augmentation automatique des bases fiscales.
Si elle a des saveurs de mesure électoraliste de court terme, cette diminution des taux se fait aujourd'hui à contre-temps. En effet, d'importants problèmes vont se poser à Issy-les- Moulineaux et à GPSO suite à la mise en place des péréquations et du blocage des dotations aux collectivités décidés par le gouvernement que soutient le maire. Le manque de visibilité et les gros nuages qui s'accumulent sur nos ressources, en particulier celles issues des entreprises semblent devoir mettre en péril les ressources des communes dans les années qui viennent.
Ainsi, la contribution des communes et de la communauté d'agglomération GPSO au titre de la péréquation est cette année de 2,6 millions d'euros, prise en charge en totalité par GPSO. Elle sera de 10,5 millions en 2014 et de 20,5 millions en 2016. Dans le même temps, la cotisation des entreprises n'aura aucune stabilité et pourra diminuer dans des proportions importantes. Il est clair que cela voudra dire un réexamen des dotations de compensation et des fonds de concours au sein de GPSO et donc des besoins de financements non pourvus.
Le modèle économique repose sur la densification des entreprises, avec des projets de construction de tours de bureaux rejetée massivement par les habitants. Demain, les entreprises vont devenir une charge. La fuite en avant accentuée ces dernière années a atteint ses limites. Il faut repenser la politique de la ville pour retrouver un cap qui satisfasse aux aspirations de la population sans dé
naturer encore plus notre milieu urbain.
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