Le Conseil général impose aujourd'hui le projet d’aménagement
de la RD7 et des berges de la Seine, d’une 4 voies ( 2 x 2 voies
réservées à la circulation automobile) sur la portion Sèvres,
Meudon, Issy, jusqu’au périphérique à Paris. Un projet
d'aménagement des berges trop minéralisé sert de justificatif à
cette volonté d'accroitre la place de l'automobile dans la ville, à
rebours de toutes les préconisations des réflexions sur la ville de
demain.
Le Conseil municipal du 8 décembre 2005 avait voté à
l'unanimité un projet d'une RD 7 à 2 x 1,5 voies, permettant ainsi
la mise en œuvre des circulations douces, une réduction sensible de
la circulation automobile et la restitution des berges de Seine aux
habitants. Les permis de lotir et les constructions de la ZAC des
Chartreux avaient d’ailleurs pris en compte cette diminution de la
voirie.
Dès le lendemain des élections, la majorité municipale,
revenant sur ses positions, a pris fait et cause pour le projet
départemental et soutient aujourd'hui l'élargissement conséquent
de la voirie et la mise en place d'une quasi autoroute urbaine.
L'accroissement de la circulation, les dangers récurrents, l'impact
de la pollution sur la santé, tout cela n'a plus d'importance. Les
habitants attirés par les beaux panneaux de propagande des
promoteurs et de la ville n'ont plus d'intérêt. Ils ont acheté.
Terminé.
Depuis des années, les associations agréées de défense de
l’environnement avaient engagé un processus de concertation pour
une réduction de l’emprise de la voirie dans cette zone.
S'appuyant sur les nombreux aménagements urbains, en France et en
Europe qui ont fait leurs preuves, des expérimentations de mode
d’aménagement alternatifs sont aujourd’hui mis en place au
Bas-Meudon, carrefour de la route de Vaugirard et de la RD 7. Cela
fonctionne bien et préfigure ce que devrait être toute démarche
d’aménagement de voirie se réclamant du développement durable et
donc aussi de la concertation.
Il faut dénoncer avec vigueur la proposition de Patrick Devedjian
et des ses services qui ne tient compte ni des avancées de la
réflexion et de la concertation, ni des résultats de
l’expérimentation en cours ni des aspirations des citoyens à
vivre dans un environnement plus sain.
Figé dans les modèles et les politiques du passé fondés sur le
tout automobile, le Conseil Général poursuit son projet des années
1970 sans se poser de questions et sans réelle concertation,
traduisant ainsi plus de l’obstination que de la continuité.
C’est un retour en arrière inacceptable. Il faut dire non à ce
projet et relancer les propositions des associations et des
habitants.
Les commentaires récents